L’équipe

Réalisation
Logistique

Max la cigogne

La cigogne

Daniel a choisi de suivre une des voies migratoires de Max depuis Altreu et jusqu’à Gibraltar. Max est une femelle, son nom lui a été donné très tôt alors qu’il était encore difficile de déterminer son sexe. Elle s'appelle Max en hommage à Max Bloesch, un instituteur suisse qui a réintroduit en Suisse alémanique de jeunes cigognes provenant d'Alsace et d'Europe de l'Est. Max est née en Suisse aux alentours du 20 mai 1999. Quelques semaines plus tard, le 5 juillet 1999, les chercheurs du Muséum d’histoire naturelle de Fribourg l’équipent d’une balise Argos de 35 g, alimentée par panneau solaire. Lors de ses migrations, Max a le plus souvent parcouru entre 100 et 300 kilomètres par jour. Avec des vents favorables, les étapes étaient parfois de 400 kilomètres, exceptionnellement de plus de 500. En tout, Max s'est déplacée sur plus de 60'000 kilomètres. Max est la cigogne blanche balisée la plus célèbre au monde, elle a battu le record mondial de longévité de l'animal suivi par satellites.

Daniel BERNARD

Le « cyclomigrateur », Créateur et coordinateur du projet

Le « cyclomigrateur », Créateur et coordinateur du projet Daniel a toujours été passionné de sport, il pratique le cyclisme de compétition amateur pendant de nombreuses années. Il affectionne tout particulièrement la solidarité qui peut se dégager de la pratique sportive. Daniel a toujours été sensibilisé aux problèmes climatiques. En 2020 Daniel abandonne définitivement la compétition pour se consacrer à un cyclisme en lien avec ses valeurs. Sa pratique vélo se rapproche aujourd’hui d’une pratique « vélo de voyage ». Il fait du vélo sans contrainte, essentiellement pour le plaisir des rencontres, des découvertes de nouveaux lieux et paysages, tout ceci en gardant le goût de l’effort. Son souhait le plus cher aujourd’hui est de montrer que le vélo doit se pratiquer en ayant un profond respect de l’environnement. Le vélo est l’un des outils indispensables pour vivre une mobilité respectueuse de la nature, une mobilité douce en accords avec les grands défis environnementaux et sociaux qui nous attendent. Daniel en est persuadé et sa pratique vélo longue distance en est le meilleur exemple. Le projet Daniel et la cigogne s’inscrit dans cette démarche. « Je suis un homme qui aime créer, construire, imaginer et si possible rendre concret mon imaginaire. Alors j’ai imaginé ce que pouvait être un voyage sur la route de la migration d’un oiseau. J’ai ressenti ce que j’allais vivre sur mon vélo, ces nombreuses heures de selles, cet état psychologique et physique proche de la méditation. Cette introspection en mon moi intérieur que seul un tel projet pouvait me permettre d’atteindre. Je devenais petit à petit un « cyclomigrateur ». J’ai choisi ensuite l’oiseau avec lequel je me devais de partager cette aventure : la cigogne Blanche. Un élégant migrateur ancré dans nos esprits comme un oiseau du bonheur, du printemps qui arrive, des beaux jours qui reviennent. Il fallait donner une identité à mon compagnon de route, après de multiples recherches je découvre l’incroyable histoire de la cigogne « Max ». Une cigogne suisse « championne de la migration », je décide de revivre une des migrations de « Max ». Tous les ingrédients sont maintenant réunis pour imaginer une belle histoire. Pour réussir cette migration la cigogne a besoin des zones humides. Je me suis donc intéressé à ces berceaux de la biodiversité. J’ai rencontré des personnes œuvrant au quotidien pour préserver ces milieux naturels. J’ai donc décidé d’intégrer cette thématique au projet en faisant en plus coïncider mes haltes à celles de « Max » la cigogne. J’irai à la rencontre de ces personnes pour comprendre, apprendre ce que ces zones humides peuvent nous apporter. Réhabiliter et préserver nos zones humides, c’est prévenir des dérives du climat, se protéger contre les crues, ramener la biodiversité, c’est une somme de bénéfices ignorés par beaucoup. La cigogne « Max » que je vais suivre lors de cette aventure est coutumière de ces espaces »

Elise Mansot

Illustratrice du projet

Artiste « couteau suisse », sa maîtrise des différentes techniques de dessin lui permet de travailler à la fois pour l’édition jeunesse (auteure d’une trentaine d’albums) pour des commandes publiques, musées, mairies (Philharmonie de Paris, Louvre, musée du Grand Séchoir...) et pour des sentiers pédagogiques valorisant le patrimoine naturel et la biodiversité (dessins naturalistes). Le fil rouge de son travail s’articule autour de 4 axes : le dessin, la poésie, la pédagogie et la biodiversité, tissu vivant de notre planète. Le projet de Daniel et la cigogne entre en résonance avec sa démarche artistique. Elle va travailler sur deux projets éditoriaux : EDITION D’UN LIVRE-CARNET DE VOYAGE ET UN ALBUM DE LITTÉRATURE JEUNESSE (6-10 ans). « J’aime les projets transversaux qui permettent de tisser des liens entre les êtres vivants. Nous avons besoin aujourd’hui plus que jamais de personnes qui s’engagent, qui nous interrogent sur notre lien à la nature et à la biodiversité. Les enjeux climatiques et environnementaux sont cruciaux mais ce qui m’interpelle dans ce projet, c’est son aspect positif. Daniel relève un défi difficile physiquement, mais il y va, il y croit, il va à la rencontre de l’autre. C’est aussi cette attitude positive et résiliente qui me donne envie de m’investir dans ce projet. Aller de l’avant, faire des efforts à notre portée certes mais ne pas baisser les bras, s’engager, donner du sens à ce que nous faisons. Je crois aussi aux valeurs du sport, à ses répercussions positives sur le corps, le mental, l’engagement humain. Par la pratique du dessin, je peux témoigner de la beauté comme de la fragilité de notre planète, et ce projet me permettrait à mon sens de le faire »

Léandre Chéron

Réalisateur du film « Daniel et la cigogne »

Léandre Chéron est photographe et chef opérateur depuis plus de 15 ans. En images fixes ou animées, il capture le monde pour le sublimer. Amoureux de la lumière, du reflet qui révèle, de la retouche qui fait mouche... Il chérit le détail qui fait la différence, alliant créativité et esthétique à la maîtrise technique. En reportage ou en studio, il s’adapte aux contraintes des petites structures, tout comme il gère d’importantes productions pour le compte de clients exigeants. En recherche permanente de nouvelles idées et techniques, il se nourrit de voyages et d’expérimentations, pour proposer un regard toujours neuf. « Lorsque j’ai rencontré Daniel, je ne m’imaginais pas qu’un projet de la sorte puisse voir le jour. Non pas que je doutais de ses capacités à l’organiser, mais que jamais je n’aurais cru qu’on puisse associer cyclisme et ornithologie ! Ce projet est une expérience à part entière, aussi bien d’un point de vue humain qu’environnemental. Je suis convaincu qu’il en ressortira quelque chose de beau et d’utile et que ça contribuera, d’une manière ou d’une autre, à la prise de conscience nécessaire à la préservation des écosystèmes fragiles qui nous entourent. Au final, j’aimerai réaliser un film qui racontera une belle histoire de rencontre entre Max et Daniel. Une rencontre entre l’animal et l’humain, entre la Nature et le sportif dans un environnement magnifique mais fragile avec un but commun le temps de quelques jours. J’aimerai que ce film fasse rêver et s’évader. Mais qu’il nous fasse aussi réfléchir et prendre du recul sur nos vies et notre condition d’être humain faisant partie intégrante de cette nature qui nous entoure, le tout dans un esprit de positivité. »

Olivier Benoit Gonin

Conseiller ornithologue du projet

Expert naturaliste son parcours s’est articulé autour de l’éducation à l’environnement et la gestion de dossiers (règlementaires, scientifique, pédagogiques) à partir d’expertise naturaliste sur la faune et la flore. Son activité principale aujourd’hui tourne autour de missions d’ingénieur écologue, de collaborateur pour le CRBPO, et de plus en plus d’interventions en tant qu’auteur et consultant (films, livres, poèmes, contenus pédagogiques « Je souhaite m’impliquer dans ce projet car il fait des ponts entre des univers parfois éloignés, les sciences de la vie et de la terre et le sport, les mises en relation avec de nombreuses personnes, la gestion technique de situations complexes : trajet de l’oiseau et du cyclomigrateur : dissonances et ressemblances par exemple, comparaison de la physiologie de l’effort et adaptation de l’homme et de l’oiseau aux contraintes de l’environnement dans lequel ils évoluent. L’idée n’est pas tant de faire une belle carte postale (beauté et émerveillement) mais par le témoignage et l’expérience humaine du challenge sportif : de donner envie aux publics de se bouger les fesses et de vivre leur propre aventure, quelque part… tout en voyageant décarboné et s’aérer la tête aussi ! L’idée est de mettre en avant des hommes, des structures qui se bougent pour garantir à long terme la survie des oiseaux migrateurs, que deviendrons-nous si un jour « L’hirondelle ne fait plus le printemps » parce qu’elle a disparu de nos campagnes… »

DENIS PALANQUE

Le photographe professionnel

"Lorsque Olivier Benoit-Gonin, ornithologiste-bagueur avec lequel j’avais déjà travaillé, m’a parlé du projet un peu fou de « Daniel et la Cigogne », il s’est immédiatement opéré un déclic quelque part au fond de mon cerveau mis en ébullition par ses explications. Voici un projet qui, au-delà du challenge important en termes d’images à produire, développait une approche pluridisciplinaire particulièrement stimulante, mêlant défi sportif et constat écologique, migration aviaire et science de la gestion de l’effort. Depuis quelques années je m’intéresse de près à l’impact du changement climatique sur les voies migratoires des oiseaux en Europe. Le projet « Daniel et la Cigogne » se propose d’aller directement à la rencontre d’une partie de cette problématique en reproduisant à la force des mollets ce périple que les oiseaux font à la force de leurs ailes. Au cours de son long voyage, notre « cyclomigrateur » va se retrouver confronté aux mêmes défis que les oiseaux migrateurs et notamment Max notre cigogne protagoniste. Des défis tel que l’accessibilité à l’eau alors que le changement climatique global rend cette ressource de plus en plus incertaine. Mais également le défi de la gestion de l’effort que demande un tel périple, et qui s’annonce énorme, que ce soit à tire d’ailes tout autant qu’à rotations de pédalier. Un déplacement sans émission de carbone et à priori sans impact si ce n’est sur la physiologie de celui qui l’entreprend. Des défis qui sont en passe de devenir les futurs défis que notre humanité va également devoir affronter dans les décennies à venir. Ainsi, approcher l’incroyable challenge que représente la migration aviaire, notamment celle de Max notre cigogne, grâce à la mise en place d’un véritable parallèle d’efforts physiques de terrain mis en œuvre par un être humain, permettra de réaliser à quel point le processus de la migration est difficile, dangereux et pour lequel la réussite en est fortement lié à l’état de l’environnement. Une expérience véritablement inédite d’un point de vue sportive, écologique et scientifique. Au-delà du sujet même de ce projet, j’ai été particulièrement séduit par l’approche multidisciplinaire envisagé pour son partage au public. Un film, un livre d’illustration, il ne manquait que des photographies ! Alors pour un photographe amoureux de nature, passionné de sciences et de défis techniques (car il y en aura !), le challenge était trop beau pour passer à côté."